« Je suis un soutier » du noir (Pierre Bondil)

« À propos d’Annuler le Tchèque*, voici le traitement que lui a réservé Marcel, un génie paraît-il. « **

* Lawrence Block, The Canceled Czech, traduit par M. Charvet, Gallimard, Série noire n°1159, 1967 **Pierre Bondil

Dans le rétro se propose de regarder un peu en arrière car tout va trop vite et l’actualité couchant avec l’immédiateté, très vite, tout devient caduque. Le livre est périssable et certains aimerait voir sa date de péremption égaler trois mois (ce qui est le cas, paraît-il, en librairie). Sur BBB, que nenni morbleu. L’avenir appartient au passé toujours présent en nous comme celles qui nous ont quittés (Mo Hayder, Anne Perry) et ceux qui sont morts (Jean-Jacques Reboux, O’Connell, Jim Nisbet). Dans le rétro puisera donc dans CaïnShanghai Express, Noir comme polar, 813 ou Émancipation (dans lesquels le critique qui joue du clavier aujourd’hui était/est un membre de l’orchestre) un peu d’eau pour nous rafraîchir en ces temps subsahariens. FB

Aujourd’hui, retour sur un entretien avec Pierre Bondil (déjà publié le 10 juillet 2023, ) et publié par Émancipation le 29 avril 2024. Pierre est un traducteur d’expérience, un soutier du noir, un maître ès qualités et qui a l’intention de continuer tant, comme il le dit, que son cerveau le lui permettra. Merci Pierre. On est rassuré. De toute façon, un homme à qui on demande s’il est prêt à signer une pétition pour que l’on traduise en français les derniers romans de Ken Bruen mettant en scène Jack Taylor répond : « Oui, même s’il s’agit de donquichottisme. Je serais d’ailleurs prêt à en retraduire plusieurs. », ne peut être qu’un homme bon. S’ensuit un papier sur l’arrivée du nouveau Sherlock Holmes, traduit par Pierre chez Gallmeister et sa collection Litera. À (re)lire.

François Braud