Comme un lundi

« Mon passé est triste, mon présent catastrophique, mais par bonheur je n’ai pas d’avenir. »

* Pascal Garnier, Comment va la douleur ?

Dans le rétro se propose de regarder un peu en arrière car tout va trop vite et l’actualité couchant avec l’immédiateté, très vite, tout devient caduque. Le livre est périssable et certains aimerait voir sa date de péremption égaler trois mois (ce qui est le cas, paraît-il, en librairie). Sur BBB, que nenni morbleu. L’avenir appartient au passé toujours présent en nous comme celles qui nous ont quittés (Mo Hayder, Anne Perry) et ceux qui sont morts (Jean-Jacques Reboux, O’Connell). Dans le rétro puisera donc dans CaïnShanghai Express, Noir comme polar, 813 ou Émancipation (dans lesquels le critique qui joue du clavier aujourd’hui était/est un membre de l’orchestre) un peu d’eau pour nous rafraîchir en ces temps subsahariens. FB

Aujourd’hui, flashback sur un roman de Pascal Garnier, Comment va la douleur ?, Zulma, dans un 1 000 signes paru dans Émancipation (avril 2007). Ce roman a été réédité en 2015, chez le même éditeur, 192 pages, 9€95.

« Plus j’avance dans la vie, plus je m’éloigne de moi jusqu’au jour où je me perdrai de vue ».

Pascal Garnier était un homme qui, quand il vous serrait la main vous serrait le cœur. « Voyou chez les snobs et snobs chez les voyous », il s’est éteint discrètement en 2010 en laissant derrière lui une œuvre d’un gris poignant.

+++ de Garnier sur bbb : Fromage ou dessert ?, Les Hauts du bas, portrait + une nouvelle de Pascal Garnier, La Théorie du panda

François Braud