Haïkaisation #32

Rubrique qui va faciliter la vie du lecteur. Comment résumer un livre en une phrase ? Facile. Il suffit pour cela de prendre le début du roman et sa fin et d’en faire une phrase. Procédé génial (d’après le Haïku) inventé par Michel Lebrun. Qu’il en soit, ici, remercié.

« – Viens ici… la mémoire. »

Leonardo Padura, L’automne à Cuba, Points Seuil n°1583, traduit par René Solis et Maria Hernandez, 2006, 282 pages, 7€20

4ème et dernier volet du Cycle des 4 saisons, L’automne à Cuba tente  de cerner Mario Conde, presque plus flic, dans l’œil d’un ouragan politique, pendant que tombent ses camarades, y compris son chef, le major Rangel, tandis qu’un cyclone vient à perturber le ciel de La Havane.

Le pourquoi de sa démission :  » Parce que je n’aime pas résoudre des affaires comme celle-ci : la personne la plus propre de toute l’histoire est finalement celle qui va aller pourrir en prison… Parce que je ne veux plus m’agiter dans la merde, le mensonge, la dissimulation. Parce que je ne supporte pas l’idée que la moitié des policiers qui ont été mes camarades pendant dix ans, parmi lesquels il y avait des gens en qui je croyais, aient été virés pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Et parce que je veux une maison face à la mer pour me mettre à écrire. Je veux écrire une histoire dépouillée et émouvante.  » (page 249)

On peut le retrouver Mario, aujourd’hui, proche de la soixantaine, désabusé et ayant fait le tour dans La transparence du temps, toujours chez Métailié. J’en recauserais.

François Braud

 

 

Padur L'automne à Cuba