La Petite plage d’Anne Secret en 1000 signes

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* Lire provoque une dépendance à l’évasion.

La position du critique debout est une zone critique mettant en avant un ou plusieurs livres de manière la plus franche possible sans souci d’y trouver, en retour, la moindre compensation si ce n’est celle que vous auriez en me disant que cela vous a donné envie de lire… ou vous aura éclairé pour ne pas le lire… 1000 signes est une critique en 1000 signes (vous pouvez recompter), pas plus, titre et signatures exclus. FB

Nucléarisé Ubu, Philippe Est Sauvage

Ce fameux film

Marc Villard a une fille. Elle se nomme Anne Secret. Elle publie Petite plage dans la collection Polaroid chez in8 dirigée par ce même esthète vachard qu’est Marco-Aux-Textes-Cisaillants. En 1948, Yves Allégret tourne un film à Berneville dans la Manche. En 1987, Alicia, la narratrice, vient y passer des vacances, tombe amoureuse de Vincent qui tente de raviver le souvenir de son grand-père mort en 1948 à Cherbourg après un accident qui s’avéra mortel à Berneville. Il y cherche deux grand hôtels disparus aujourd’hui.  Il va y trouver la mort, assassiné. En 1989, Alicia, de retour à Paris apprend le fin mot de l’histoire. La fin ? Peut-être pas. En 2019, le prologue nous montre une femme regardant un vieux DVD, un de ces longs métrages très noirs, une scène, non, ce n’est pas possible, les tourelles. Anne Secret porte bien son nom, une part de mystère enrobe souvent ses récits comme si le lecteur devait travailler un peu, apporter sa part de vérité à la fiction, pour réussir le puzzle.

François Braud

Anne Secret, Petite plage, Polaroïd, Éditions in8, février 2022, 76 pages, 8€90

livre reçu en service de presse, papier écrit en écoutant Lambarena, Bach to Africa (Hughes de Courson et Pierre Akendengue)