Bande-annonce, épisode 6

Dring ! Dring ! Dring !

Bonjour, heu… j’appelle pour la Bande-annonce, c’est encore valable ? Bon, ben heu… alors, ça m’intéresse.

C’est un roman d’amour : « Mec, elle sait embrasser. C’est comme si elle aspirait directement les battements de mon cœur. Et ses yeux… Grands et bleus, avec beaucoup trop d’eye-liner. Des types sont devenus dingues à cause de ses yeux. » (page 9) « Cette femme magnifique – et franchement, carrément au-dessus de mes moyens – me tournait autour près du bar et deux Martini citron gingembre plus tard, elle me collait comme du film alimentaire à une saucisse de Francfort. » (page 96) «  « Je crois que je me suis toujours méfié des saints. Si j’avais été Joseph le charpentier et que la Vierge Marie soit rentrée à la maison en m’expliquant qu’elle avait été fécondée par le Saint-Esprit, alors le christianisme aurait connu un destin très différent. » (page 161) « Je n’arrive pas à accepter le fait qu’elle me laisse tomber comme ça. On était vraiment proches, à une époque. Très. Elle m’a appris tout ce que je sais sur les seins. » (page 309)

C’est un roman dans lequel les valeurs familiales  comptent : « – Ta mère est une pute », c’était le commentaire de mon propre père sur la politique hippie de Maman. Je me souviens qu’il me l’a dit dans un bar, devant tous ces potes de beuverie. – Elle a baisé avec tellement de types avant que tu viennes au monde, je suis même pas sûr que tu sois mon fils ». Puis il paradait sur toute la longueur du bar pour ramasser les billets des poivrots qui avaient parié qu’il ne réussirait pas à faire chialer un petit dur comme moi. Papa était si content de lui qu’il m’a même donné l’un des billets. Je l’ai pris et je l’ai ajouté à mes économies pour acheter un pic à glace. Qu’il aille se faire foutre. » (page 151) « Le pouvoir transforme les adultes en enfants. Mon père était pareil. Son truc, c’était de se mettre en colère et ensuite d’inventer une raison foireuse. Il était incapable d’admettre qu’il piquait une colère juste parce que c’était un connard maléfique. » (page 268)

C’est un roman dans lequel la vengeance est un plat qui se mange al dente : « Mme Madden est morte. On est überbaisés. » (page 13) « En général, je ne suis pas effondré en apprenant qu’une dame que je ne connais pas personnellement casse le grand ressort, même si c’est une Irlandaise. Mais ma propre sécurité dépend directement du fait que Mme Madden soit encore suffisamment vivante pour appeler son fils une fois par semaine. » (page 14) « (…) j’ai été obligé de demander à l’un de mes potes irlandais de se balader armé jusqu’aux dents dans le jardin de Mme Madden à Ballyvaloo, simplement pour que Zeb et moi puissions continuer de respirer l’air d’Essex County. » (page 15) « Zeb, dis-moi que Mike, tristement endeuillé, n’est pas assis en face de toi en train d’écouter tes bêtises sur sa pauvre mère récemment décédée. » (page 19) « Mon psy, Simon Moriarty, m’a dit un jour que j’étais obsédé par la vengeance. Ce à quoi j’ai répondu : – Obsédé par la vengeance ? Qui a dit ça ? Je vais le tuer. » (page 144)

C’est un roman pragmatique : « – Les ascenseurs sont là-bas. (..) Oui. Les grandes portes dorées. Tu ne peux pas les rater ». Ce n’est pas vrai. On peut les rater. Ici, toutes les portes sont grandes et dorées, même celle des toilettes. Au pifomètre, je choisis les portes dorées munies de boutons d’appel. » (page 153) « Le secret pour rester en vie jusqu’à sa mort, c’est de ne pas se faire tuer. » (page 268) « À mon avis, si vous voyez une personne manger la bouche ouverte, elle est probablement psychotique, au minimum. » (page 117) « – OK, les gars. Le truc important maintenant, c’est que nous restions tous calmes. Je vais vous dire la façon dont je vois les choses, et tout le monde garde sa braguette fermée jusqu’à ce que j’ai fini. » (page 107)

C’est un roman qui fleure bon les références : « Le grand Elmore Leonard a dit un jour qu’il ne fallait jamais commencer une histoire en parlant de la météo. M. Leonard a beau dire ce qu’il veut, et ses admirateurs peuvent le recopier tant qu’ils veulent dans leurs carnets de moleskine, mais parfois une histoire commence par la météo et se fiche pas mal des conseils donnés par des types légendaires, quand bien même il s’agit du grand EL. » (page 7) « On devrait peut-être déménager à Hollywood. Ou à Galway. » (page 269)

C’est un roman d’Eoin Colfer, publié chez Gallimard, à la Série noire.

Ça vaut 22€00.

Y a 317 pages.

Mauvaise prise, Screwed, traduit par Sébastien Raizer, bientôt dans votre bibliothèque !

C’était Jack NEVER, vous me tenez au courant, hein ?

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