Haïkaisation #31

Rubrique qui va faciliter la vie du lecteur. Comment résumer un livre en une phrase ? Facile. Il suffit pour cela de prendre le début du roman et sa fin et d’en faire une phrase. Procédé génial (d’après le Haïku) inventé par Michel Lebrun. Qu’il en soit, ici, remercié.

« La chaleur est une plaie maligne qui envahit tout… jusqu’à se perdre dans le ciel et dans la nuit. »

Leonardo Padura, Electre à La Havane, Points Seuil n°1495, traduit par René Solis et Maria Hernandez, 2006, 253 pages, 6€80

3ème volet du Cycle des 4 saisons, Electre à La Havane place Mario Conde, flic, lycéen toujours nostalgique et écrivain raté (?) face à ses préjugés (« je ne supporte pas les pédés« ) et l’auteur face à lui-même dans une petite mise en abyme (« Ils parlaient, mal et avec entrain, d’un autre écrivain qui avait eu apparemment un grand succès avec un roman récent et qui écrivait dans les journaux des articles très lus, et ils le traitaient de populiste de merde. Oui, disaient-ils, laissant couler leur fiel sur le plancher du bar, il écrit des romans policiers, il interviewe des joueurs de base-ball et des musiciens de salsa, il fait des articles sur des macs et sur l’histoire du rhum : c’est ce que je te disais, un populiste de merde, qui, eux, étaient des écrivains préoccupés par les valeurs esthétiques et le reflet des contradictions sociales… »).

On peut le retrouver aujourd’hui, proche de la soixantaine, désabusé et ayant fait le tour dans La transparence du temps, toujours chez Métailié. J’en recauserais. FB

 

Padura Electre à LH

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