Haïkaisation #28

Rubrique qui va faciliter la vie du lecteur. Comment résumer un livre en une phrase ? Facile. Il suffit pour cela de prendre le début du roman et sa fin et d’en faire une phrase. Procédé génial (d’après le Haïku) inventé par Michel Lebrun. Qu’il en soit, ici, remercié.

« Morte. Il y a des histoires qui nous rattrapent. »

Brigitte Gauthier, Personne ne le saura, Gallimard (folio policier n°864), 2018, 271 pages, 7€25.

Personne ne le saura par Gauthier

 

« – Je ne me souviens pas de ce qui s’est passé cette nuit. » (page 23)

Le pire, ce n’est peut-être pas ce que l’on lui a fait.

Le pire, c’est ce qu’on lui a peut-être fait.

« – Le témoin, c’est le violeur. » (page 122)

Vous avez des preuves ?

Vous avez résisté ?

« – Ce soir-là, on m’a droguée. » (page 254)

C’est ce qui arrive aux alcooliques.

Un Doliprane et ça va passer.

« Cinq minutes entre la conscience et l’inconscience (…)  » (page 271)

Cinq minutes, c’est long pour être en transe, droguée.

Cinq minutes, c’est court pour faire saisir la preuve d’un refus.

 

François Braud

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