Haïkaisation #36

Rubrique qui va faciliter la vie du lecteur. Comment résumer un livre en une phrase ? Facile. Il suffit pour cela de prendre le début du roman et sa fin et d’en faire une phrase. Procédé génial (d’après le Haïku) inventé par Michel Lebrun. Qu’il en soit, ici, remercié.

« J’avais … ça. »

Sauf, Hervé Commère, Pocket, 2018, 284 pages, 6,95€

Oui, je sais. C’est un peu sec.

Mais d’un, il faut faire confiance à Hervé Commère.

Et de deux, il est difficile de résumer un Commère sans rien dévoiler.

Et merde… trois, on a le droit d’essayer.

Ça, c’est un album de photos de famille, celui de Mathieu, et, s’il ne le regarde jamais c’est qu’il a disparu dans la maison familiale de son enfance dans les flammes de l’été 76. Alors, il faut le comprendre, comment se fait-il qu’il soit là, aujourd’hui, entre ses mains, ici, au dépôt-vente qu’il gère, déposée par une inconnue contre la somme modique de cinq euros ?

Hervé Commère est un pro du page turner, un conteur à souffle, un orfèvre de la narration, des coups hauts en couleur et des bas fonds de l’âme, un romancier qui traque la vérité à la lame jusque dans les tréfonds du noir et la cime du crime, un auteur qui ne pète pas plus haut que ses personnages, un écrivain qui sait que le passé est l’avenir de l’homme.

Lisez Commère. Vous y reviendrez.

François Braud